Jean-Pierre LEBALCH


La semaine dernière, Jean-Pierre Lebalch a reçu la médaille d’or du CIFR. Epaulé par Laurent Laguerre, il a reçu cette distinction pour son dévouement et son investissement pour le rugby francilien et notamment au SCUF où il est un élément intemporel. Notre JP surfe sur les générations de scufistes depuis 1985, année où le Président Bruno Martin-Neuville le recrute en provenance de Senlis, ce sont les joueurs Remy Charousset et Greg Loza qui l’ont fait venir.

Senlis c’est la ville qui l’a accueillie lorsqu’il a quitté sa rade Toulonnaise, une ville où il vit toujours et où il a fait quelques piges au sein du club de rugby local. JP c’est évidemment cet accent et ces tirades qui sentent bon le pastis et le soleil varois. Le croiser c’est un peu partir en vacances au soleil sous la grisaille parisienne. Mais petite anecdote, on vous apprendra que notre toulonnais est en fait Arcachonnais. En effet, il est né le 18 novembre 1942 à Arcachon, et suite au divorce de ses parents il a suivi son père du côté de la Provence.

Parler de JP, c’est évidemment évoquer son terrible accident de voiture dans les années 60′. Une sortie de route qui l’amputera d’une jambe et le laissera estropier au niveau des mains. A partir sa carrière de joueur est condamné et il va s’accrocher au rugby à travers l’éducation et la formation. Ainsi il va passer ses diplômes d’éducateur, puis d’entraîneur et occuper toutes sortes de fonctions dont les lettrages noircisses sa licence. En 1972 il rejoint la région parisienne à Senlis, puis une dizaine d’année plus tard le SCUF.

Au sein du Sporting, il a connu toutes les catégories, toutes les générations, toutes les fonctions. Si on pouvait cumuler les anecdotes de chacun sur l’ami JP, évidemment les unes toutes plus énormes que les autres, on pourrait éditer une dizaine de tome, tant le personnage a laissé sa marque auprès de chacun. JP c’est un peu le papa pour certains, le grand-papa pour d’autres, c’est aussi le compagnon de bringue pour tous. Toujours là quand on a besoin de lui, incapable de refuser quoi que ce soit dès lors que la sincérité et l’amitié sont en jeu.

JP fut un personnage clé pour l’intégration des nouvelles recrues et surtout pour l’acclimatation des jeunes juniors arrivant en seniors. Avec sa palette de fonction multiples au sein du club, il est impossible de définir une fonction précise de notre JP. On pourrait dire qu’il fut tout au long de ses années un véritable gourou noir & blanc, une philosophie du rugby à lui tout seul.

JP Lebalch, veste rouge, au début des années 90′

Durant ses vacances ispaniques à l’été 2016 il fut victime d’une chute de trotinette électrique à plus de 70 ans. Cette anecdote est tellement à l’image du personnage, inarrêtable dans l’excès… Sauf que cette fois l’issue ne fut pas heureuse. Sans casque, le JP a lourdement chuté, et a même du être plongé dans un coma artificiel durant 3 jours. Il fut près d’un mois plus tard rapatrié en France où il a commencé une lourde rééducation. Epaulé par sa famille et par Arnaud Martin il a doucement remonté la pente. Aujourd’hui il est rentré à la maison et continue sa rééducation tous les deux jours.

Il y a un mois il était revenu sur le bord du terrain de Rousié pour encourager les Cadets d’Arnaud Martin et Antoine Simon. Espérons qu’on le croisera un peu plus régulièrement la saison prochaine.

Je te bise mon JP !

2011, JP avec l’équipe Réserve du SCUF qualifiée en Championnat de France